Le Lycée dans sa cité

Le Lycée technique Nic.-Biever (LTNB) se retrouvait dans une situation d’impasse après les années éprouvantes d’un engagement soutenu pour son modèle pédagogique du cycle postprimaire harmonisé (1979-1984). Ses visions et projets pédagogiques n’ayant pas abouti, le sentiment de sécurité qu’aurait pu procurer une expérience positive faisait défaut; les seules nouvelles structures de l’ensei- gnement secondaire technique ne servaient guère de garde-corps suffisamment rassurant. Dans le contexte de l’évolution de la politique de l’Education nationale, qui, en dehors de nouveaux cadres légaux2, prônait les déve- loppements et projets éducatifs au niveau local, le LTNB, dès le début des années 1990, devait se forger une nouvelle identité: il fallait tout d?abord à la direction et aux enseignants clarifier leur engagement dans une institution qui, plus que jamais, avait besoin de retrouver, tout à la fois, confiance et crédit pour s’affirmer et se repositionner dans le paysage des établissements de l’enseignement postprimaire.

A la recherche d’une identité

A cette époque, quelque 80 enseignants étaient en charge d’environ 600 élèves. La mission, comprise et par la direction et par les enseignants, était d’autant plus évidente que les faibles effectifs des classes du cycle moyen risquaient de mettre en question l’existence même d’un lycée qui se donnait comme objectif de mener ses élèves jusqu’à l’aboutissement de leur formation dans l’enseignement secondaire technique (EST); quant à la division inférieure de l’enseignement secondaire (ES), elle frôlait le seuil du minimum vital. De toute évidence, le LTNB n’était plus perçu comme une adresse hors concurrence pour les jeunes de Dudelange et des environs. Le lycée se lança donc à la recherche d’une identité perdue dans sa cité. Alors que les relations plutôt opaques entre l’administration centrale et les lycées ne favorisaient guère les liens entre

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